3 décembre 2010

Post-apocalyptique !



Il y a des jeux comme ça qui vous marquent. Le simple fait d'y repenser nous plonge dans un état à mi-chemin entre la torpeur et la transe, nous évoquant des...hé ho je ne vous sens pas très concentrés. Baldur's gate. Là, c'est mieux. ça fait combien de temps que vous n'avez pas touché à un jeu de rôles proposant des combats au tour par tour, des fenêtres de dialogues avec des lignes et des lignes de choix de réponses toutes différentes et merveilleusement bien écrites ? Un scénario à l'écriture remarquable et un univers cohérent qui implique réellement le joueur  ?
Baldur's gate, oui j'avais compris mais quoi d'autre ? Le premier qui dit Oblivion s'en prend une directe.
Je fais bien sûr allusion à Fallout et Fallout 2 (et surement pas au 3). J'ai découvert ces jeux de rôles avec 9 ans de retard mais je l'admets sans hésiter : ce sont les meilleurs JdR auxquels j'ai pu jouer. C'est simple, quand je joue à Fallout, j'ai l'impression de jouer à un jeu de rôle papier. On se créé un personnage avec de vraies motivations. On joue un rôle, on admire le gigantisme de l'aventure, et on a le sentiment percutant de se sentir vraiment impliqué dans un univers virtuel. Ici, on ne joue pas pour la performance mais pour faire vivre un personnage.





je profite simplement de ce petit billet pour inviter ceux qui n'y ont jamais touché à goûter à ces chefs d'oeuvres post-apocalyptiques. On les trouve à moins de 10€ sur Steam.
Il y a aussi la Fallout Collection, regroupant Fallout 1, 2 et Tactics qui est vendu 15-20€ chez Virgin (si vous avez du bol cela dit en passant).

Ensuite un taré a plongé ses petites mains dans les algorithmes et les lignes de codes pour rectifier les bugs, restaurer des quêtes ou d'autres éléments passés à la trappe lorsque le jeu est arrivé chez nous en 1997 : Restoration project pour Fallout 2
Et puis allez, pourquoi pas un patch non-officiel pour le 1 ?



Et enfin, parce que les écrans full HD LCD ultra flat holographiques 32" ont remplacé nos vieux écrans cathodiques, un patch haute résolution est disponible afin de profiter du jeu sur nos belles palettes : Haute rez pour Fallout 1, et la version Fallout 2.

Il n'y a plus d'excuses, plus d'hésitations. Je voulais aussi vous raconter que pour la première fois de ma vie, suite à une succession de malheureux évènements  indépendants de ma volonté, j'ai été amené à tuer un enfant dans un jeu video. Il m'a fallu mettre le jeu en pause pour vraiment m'en rendre compte. Et beaucoup de temps pour m'en remettre. Voilà pour le petit aperçu de ce que peut procurer Fallout.



15 novembre 2010

Super Meat Boy

Test 360 :

Par Shinobi
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genre : plate-forme hardcore
support : xbla, pc, wiiware


Au fond je dois être masochiste. J'étais en pleine partie de Ninja Gaiden 2 quand j'ai décidé de me prendre un petit jeu pour jouer à côté, pour me détendre. Super Meat Boy commençait à faire parler de lui : un petit jeu indé développé dans une cave par deux américains un peu barjos et un gameplay simple; je n'ai pas résisté longtemps aux charmes du petit bout de viande. Quelle ne fut pas ma stupéfaction tandis que je m'adonnais au plateformer fraîchement installé.

"OH PUTAIN !" On incarne Meat Boy, petit morceau replet de viande rouge parti sauver sa chair et tendre Bandage Girl, enlevée et torturée par l'infâme Docteur Foetus. C'est débile, donc tout à fait appréciable. D'autant plus que l'aspect visuel est mignon tout plein avec ses couleurs chatoyantes, ce petit bout de barbaque qui court en laissant des marques saignantes sur son passage, ses écureuils, ses scies circulaires, ses fontaines de sel et torrents de lave...et bordel non c'est pas mignon du tout en fait. On parcours des niveaux en 2D oldschool bourrés de pièges vicelards et on crève toutes les cinq secondes pour atteindre Bandage Girl, qui se fait maraver la gueule par Dr.Foetus avant de se faire enlever à nouveau.

Super Meat Boy est une grosse déclaration d'amour et un hommage à l'époque des jeux 8-16 bits. Un principe simple : un niveau à parcourir en évitant les pièges et atteindre la sortie (ici la pauvre Bandage Girl), jusqu'à la fin du chapitre clôturé par un boss. Le principe est exactement le même qu'un Super Mario World. Enfin, à une ou deux choses près...
Si un Mario ou Sonic demande un minimum d'adresse pour réussir à finir un level, Super Meat Boy vous demande, lui, toutes vos tripes, des larmes et de la sueur. Bon je vais arrêter de lambiner et y aller franchement : SMB est à crever de difficulté. Les premiers niveaux se font sans embûches et nous permettent de maîtriser rapidement le gameplay et la physique de la petite bidoche. Meat Boy peut sauter haut et loin, il court vite et peut aussi sauter ou glisser de mur en mur à la manière d'un Jacky Chan écorché.
Mais alors que l'on commence à prendre les choses en main, on ne se doute pas que l'on vient de mettre le pied dans un piège aussi jouissif que douloureux.
Les replay sont l'occasion de revoir nos belles gamelles


COUCOU, TU VEUX VOIR MA MEAT ? Pour continuer, permettez-moi d'aborder Super Meat Boy comme une allégorie de l'Amour.
Au premier contact il se révèle beau, charmeur et exempt de défauts. Alors on flirte un peu pour tester ses limites, pour voir jusqu'où il est prêt à aller. Là on s'aperçoit qu'il exploite jusqu'au bout les mécanismes des plateformers, son gameplay reposant bien évidemment sur l'adresse, mais surtout sur la capacité de Meat Boy à sauter de mur en mur. Puis au bout de quelques heures il faut bien avouer : c'est le coup de foudre. On est captivé par tant de maîtrise si bien que chaque minute passée auprès de lui est un délice. Il faut dire que Super Meat Boy sait raviver une flamme qui nous tient à coeur, une sorte d'évocation de notre premier amour.


En effet, jouer à SMB, c'est jouer au meilleur du jeu de plate-forme oldschool. Oh ne faites pas les blasés hypocrites, je sais que votre petit coeur de fanboy a défailli lorsque Sega a annoncé que Sonic 4 serait en 2D. Et cette application facebook de Super Mario, c'est "juste parce que je m'emmerdais l'autre soir" ? Allez, vous crevez d'envie de ressentir ces mêmes sensations qu'à l'époque, face à votre Amstrad ou votre Master System.
Et si je vous disais que jouer à Super Meat Boy, c'est rejouer aux jeux 8 Bits sous stéroïdes ?

SPROCH! Exactement, imaginez une partie de Wonder Boy sous acide. SMB reprend tous les codes des vieux plateformers pour les hisser aux sommets de la perfection. On dirait que je récite un communiqué de presse, il manquerait presque "et des heures de fun à passer seul ou en famille !!!" et pourtant je n'exagère pas. Tout y est : même les musiques nerveuses qui restent bien dans la tête sans jamais être lassantes.
Le bébé de la Team Meat se démarque également par son humour, aussi noir qu'omniprésent, nous servant de francs moments de rigolade qui m'ont rappelé mes heures passées sur Giant : Citizen Kabuto ou Monkey Island 4. Il m'est d'ailleurs arrivé de battre à nouveau les boss pour revoir plusieurs fois les cinématiques de fin de chapitre.
La musique de ce niveau déchire sa race
La durée de vie n'est pas en reste puisqu'on a 340 niveaux à parcourir (si je ne m'abuse). Plus les "distorsions", sorte de bonus stage old-school jusqu'à la moelle reprenant directement les styles graphiques des jeux 4 ou 8 bits et les musiques en midi qui vont avec.
Enfin le jeu est volontairement très dur mais ne rallonge aucunement la durée de vie de manière artificielle. Ici la difficulté fait partie du gameplay. Ainsi on n'est jamais frustré et à force d'acharnement, de concentration et de skill de jedi, on y arrive enfin à cette putain de Bandage Girl. 
On apprend de chacune de nos erreurs et on se dit que c'est pas grave, la prochaine c'est la bonne. Et ce ne sera pas la bonne puisque vous allez crever à deux doigts de Bandage Girl car vous n'aviez pas vu arriver cette bouche tête-chercheuse remplie de crocs acérés qui sortait d'un trou noir. Bah ! Faites pas cette tête, ça arrive.
Une distorsion, belle comme un camion
Tout a été calculé au poil de bit près si bien qu'un Super Ghouls'n Ghosts passerait pour une promenade de santé à côté. On progresse donc par l'échec sans jamais se sentir lésé. Ou lorsque la frustration se fait sentir c'est qu'il est temps de faire une pause. Cette progression rend le soft très addictif, de plus il est possible de déverrouiller des personnages provenant d'autres jeux indé (comme Tim de Braid, un chevalier de Castle Crashers...) en récoltant des bandages disséminés dans les niveaux, aux endroits les plus fourbes évidemment...Et si vous y tenez vraiment vous pouvez essayer de finir chaque niveau avant un temps record, mais là il faudra pas venir vous plaindre, vous l'aurez vraiment cherché.
Celui-là il est facile. Nan sans déconner !


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CONCLUSION :

Difficile de reprocher quoi que ce soit à Super Meat Boy. Le gameplay est parfaitement maîtrisé, la difficulté volontairement élevée n'est jamais écoeurante et l'humour nous font penser que la Team Meat a programmé tout ce qu'elle attendait elle-même d'un jeu. Et n'est-ce pas ce qu'attendait aussi chaque passionné nostalgique ?

NOTE : 9/10
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1 novembre 2010

Def Jam : Fight for NY

Test PS2 : 


Genre : Baston de rappeurs
Support : Playstation 2, Xbox et Game Cube





Par Kid Charlemagne
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A la force du poignée ! L'histoire de ce test commence y a peu de temps alors que je me baladais chez mon vendeur de jeux vidéos peuchère préféré, je venais de récupérer ma bonne vieille playstation 2 et mise à part un ou deux fifas et quelques tomb raider y avait rien à mettre sous la dent. Et je suis tombé là-dessus, mais vous vous en doutez. 


Malheureusement, Justin Bieber n'est pas dans le jeu
Def Jam est un label de hip-hop fondé par Rick Rubin et Russel Simmons en 1984, depuis il était passé entre les mains de Jay-Z et d'Universal Music. C'est pour ça qu'initialement le label avait des groupes comme les Beastie Boys, Public Ennemy, Method Man, Redman, DMX et autres poids lourds. Bon maintenant y aussi des trucs kitch genre Rihanna et Justin Bieber. D'ailleurs j'aurais adoré défoncer le petit Justin dans ce jeu !

Def Jam fight for NY est le deuxième d'une trilogie de combat, après Def Jam Vendetta un peu mal branlé et avant Def Jam Icon qui possède un gameplay moins dynamique alors qu'il est dispo sur PS3 et Xbox360 et un truc assez bizarre avec l'utilisation de la musique comme arme.

Alors c'est très simple : la boite indique très clairement le jeu, pour une fois pas de mensonge publicitaire, pas d'enturlutement, que nenni : c'est interdit au moins de 18 ans, pour cause de violence, un boxeur un peu tabassé tiens New York entre ces mains, elles aussi tabassées.

En bref : il va falloir se battre dans la ville pour conquérir la ville.

Bon, déjà, à la différence de grands nombres de jeux fondateurs du genre, et je pense à Street Fighter et Tekken en particulier il y a ici un scénario. Et un scénario autre que "il y a un tournoi de baston, sois le plus fort AYAAAAH !", ici c'est plutôt un scénario presque élaboré, on y croit bien. Même si le principe est ultra basique, il s'agit de se battre dans des bars et des boîtes pour les gagner et ainsi contrôler New York, on y croit. Il y a même des éléments presque cinématographiques, un méchant bien retors, des potes avec qui s'est compliqué et une nana. Y a même des messages assez marrants du genre "non, on est des gros rappeurs gangsta mais on ne s'abaisse pas à prendre des armes, on fait tout au combat loyal." Enfin, loyal on en reparlera.

SIMS RAPPER DELIGHT 3000

Notre Boss, D-Mob alias Teal'c
Le scénario commence avec un gros caïd, D-Mob  (en réalité Christopher Judge, le Teal'C de Stargate !) qui se fait arrêter par la police. Un camion fonce dans la voiture et il s'échappe. Un des policiers tente ensuite de donner à ses collègues un portrait-robot du complice. Vous l'aurez compris, vous incarnez le complice en question et le portrait-robot justifie la création et la personnalisation de votre personnage. Pour un jeu PS2 la personnalisation est vraiment complète on peut juste regretter de ne pouvoir jouer une meuf, alors on joue un gros bras, coiffure, barbe, couleur de peau, des yeux, taille et poids !

Une fois cette première étape franchie on se retrouve avec notre création et D-Mob dans une planque de la bande, on apprends qu'ils se battent pour contrôler les boîtes de la ville et ils nous demandent alors comment on se bat. C'est une des caractéristiques intéressantes de Def Jam fight for NY. On a le choix entre arts martiaux, combat de rue, catch, kickboxing et soumissions (lutte) avec pour chaque style des prises et des techniques particulières et un mode de KO différent.

Henry Rollins : tatouages, tablettes et sueur !
Par la suite, nos nouveaux potes nous filent un appart', un portable et de la thune. C'est là que débute réellement le jeu. Alors, comme avant chaque combat on peut aller "en ville" pour dépenser notre argent chez notre tatoueur, notre coiffeur-barbier, notre bijoutier, notre vendeur de fringue et Henry Rollins himself dans sa salle de sport ! C'est donc ici que le jeu va montrer tout son potentiel la customisation est très impressionnante une centaine de vêtements différentes de la casquette aux chaussures, des tatouages dans tous les sens, du bling bling et de la muscu ! On joue à la poupée avec des gros rappeurs, c'est un peu mon petit poney avec des gros rappeurs, qui se battent.

Mais bon, il ne s'agit pas de joueur à Sims. Pour pouvoir acheter de quoi être bien sapé et propre sur soi pour chopper de la meuf il faut se battre pour amasser de la thune. Et c'est là qu'on rentre dans le vif su sujet. Enfin dans le vif quoi.

LA BAGARRE. Une innovation très sympa c'est le KO, on peut casser la gueule de l'adversaire qu'on veut, il va pouvoir petit à petit reprendre la santé suivant son endurance, il faut donc le mettre dans le rouge de sa santé  (les 1/10e à peu près) puis mettre KO soit avec un coup spécial, soit avec un blaze et enfin soit en s'aidant du public.

Le blaze est encore une nouveauté, si on arrive à enchainer les coups et les combos, une jauge spéciale se remplit et nous permet alors de déclencher le mode blaze. Le mec beugle, les coups sont plus puissants et surtout on a le moyen si on arrive à choper l'adversaire de faire une attaque spéciale dévastatrice.

Aussi, comme évoqué plus haut on nous demande dès le début de choisir notre type préféré de combat, sachant que par la suite on va pouvoir en prendre en plus 2 autres. Résultat mon personnage est un pro du combat de rue mais il maitrise aussi ach'ment bien le kickboxing et les arts martiaux. Oui, je trouve que le catch et la soumission c'est des trucs de vicieux.

"Couchez Brutus !" est une technique de soumission
Le combat de rue c'est simple de la bagarre au sens le plus strict du terme : coup de poing, coup de pied. Sans aucune technique, juste de la puissance. Ils sont dangereux mais assez lent, c'est les bourrins quoi. Ils ont le coup de poing le plus puissant du jeu qui peut servir pour mettre KO. Le kickboxing bah c'est l'attaque des pieds surtout de loin ou en prise. Les pratiquants des arts martiaux sont rapides et agiles comme des petits dragons mais ils manquent de puissance. Les catcheurs sont très très lents, ils  font les beaux, se jettent et font des prises et enfin les soumetteurs (?) font des clés pour soumettre l'adversaire en lui cassant des parties de son corps. 

Autant donc sur la partie physique ou sur la partie combat, la personnalisation a été poussé à fond avec en plus un système d'expérience pour améliorer les compétences.

Au fur et à mesure des combats on va gagner des bars, "arènes", de l'expérience et des personnages que l'on pourra ensuite jouer en multijoueurs. C'est vraiment bien foutu puisque le côté trop linéaire des jeux de bastons est atténué avec cette personnalisation accrue. En plus l'histoire est intéressante à défaut de haletante et du coup on se retrouve même à jouer et à combattre pour savoir la suite du biz !

ET EN MULTIJOUEURS ?

Pousse-Métro, "it's a Jersey thing !"
Là aussi, Dej Jam fight for New York innovait à l'époque en nous proposant pas moins de 6 différents modes en multijoueurs : le 1vs1 habituel mais aussi un 2vs2 ou un chacun pour soi, un mode fenêtre où il faut pousser l'adversaire dans une fenêtre, un mode métro où il faut le pousser sur la rame lorsque le métro passe, un mode en cage avec à chaque fois un choix de lieux et de persos assez impressionnant, il y a plus de 50 persos ! 
Y a donc vraiment moyen de s'éclater pendant des heures comme des cons avec les potes en faisant combattre nos rappeurs, il faut du temps de jeu avant de trouver ça répétitif ! 



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CONCLUSION :

Def Jam est un jeu à découvrir ou à redécouvrir, le temps aidant il est vraiment d'un rapport qualité-prix exceptionnel puisque je l'ai trouvé pour 5€. Alors n'hésitez pas c'est vraiment une perle brute pour qui aime les jeux de bastons ! Il en évite les écueils et apporte même des innovations très intéressante, bref s'il vous reste une play2 courrez le chercher sur le net ou dans les magasins d'occasions !

NOTE : 8/10
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31 octobre 2010

The Darkness

Test 360 :

genre : FPS
support : Xbox360 et PS3


Par Shinobi
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Les adaptations en jeux de comics ont souvent eu le talent de se faire oublier dès leur sortie. Je pense notamment au Beat'em all Spawn dont personne ne se souvient sur PS2, les multiples jeux de baston X-Men ou encore plus récemment Watchmen. Heureusement on note quelques exceptions, notamment l'excellent Batman Arkham Asylum. Et The Darkness dans tout ça ?

JOIN THE DARK SIDE. C'est l'histoire d'un jeune homme chevelu et vêtu d'un grand manteau noir, arrogant et plutôt égoïste. Je ne fais pas allusion au fan de Metallica mais à Jackie Estacado, membre intègre de la famille Franchetti, respectable et respectée dans le milieu mafieux new-yorkais. Entre quelques sorties dans des bars chics et réveils au milieu de poubelles, Jackie bosse en intérim pour son oncle Paulie. Trois fois rien, des petits boulots normaux pour un jeune de 21 ans : couler un bavard dans du béton, plastiquer une voiture, assassiner une taupe (l'espion, pas l'animal)...
Seulement voilà, à cause d'une petite malédiction que s'est payé un de ses ancêtres, Jackie devient possédé par le Darkness, entité surpuissante et dérangée, le soir même de ses 21 ans.
Le Darkness confère alors à son hôte, outre la capacité de faire sortir des tentacules par divers orifices, une belle panoplie de pouvoirs dévastateurs moyennant une obscurité quasi-totale. Vous l'aurez compris, il est question d'arpenter les bas-fonds de la ville afin de montrer aux égarés et aux malfaiteurs que l'horreur ici, c'est vous.


Ne me demandez pas d'où sort ce tentacule



I'M A TEENAGE VAMPIRE. The Darkness est un fps-couloir parfaitement linéaire. On avance dans les rues de New York...vides. A croire que les huit millions d'habitants restent tranquillement chez eux la nuit tombée. Enfin moi je dis ça j'en sais rien, je ne suis jamais allé là-bas. Dans tous les cas le métro est l'endroit principal pour récupérer les missions. Les pnj principaux nous guident dans l'histoire en nous indiquant où aller et quoi faire afin de stopper les agissements de Paulie Franchetti, le nouveau Don qui semble avoir pété une sacrée durite en plus d'essayer de nous tuer par tous les moyens. Par contre les autres pnj, ceux qui sont là pour faire joli, sont cons comme leurs pieds. En effet, en plus de zoner comme des bêtas dans le métro, ils nous suivent du regard en nous demandant toutes les deux secondes si "ça va", "tout roule" ou "ça biche ?" . A part ça les objectifs n'ont rien d'exceptionnels, on quitte le métro -oui je vais bien merci- et on va tuer tout le monde dans un lieu indiqué puis on revient au métro -ça va toujours, bonne journée- pour rendre compte de vos exploits. Parfois on devra aller détruire ou récupérer un objet mais cela revient globalement à nettoyer le lieu. Rien d'exceptionnel donc, mais -bordel oui, ça gaze !- The Darkness rattrape cette linéarité flagrante par des gunfights bien pêchus et dynamiques. 
On tient souvent une paire d'armes de poing, chaque gâchette du pad servant à tirer indépendamment avec l'une ou l'autre, et les pouvoirs conférés par le Darkness offrent une diversité bienvenue dans les affrontements. Ces derniers sont très nerveux et rapides, les ennemis comme Jackie meurent au bout de quelques balles et il est hors de question de rester à découvert pour canarder bêtement ce qui bouge. Il faudra se planquer, faire preuve de tactique pour contourner les ennemis à l'IA pas si mauvaise (on est loin du niveau de F.E.A.R mais cela reste acceptable). Ceux-ci se mettent à couvert, cherchent à vous déloger tout en vous insultant ou paniquent lorsqu'ils voient leurs paires se faire empaler par un tentacule géant. Ajoutez à cela des exécutions qui se déclenchent lorsque l'on va au corps à corps et l'excellent feeling des armes, on obtient finalement des sensations plus que convenable sur les riflettes. On peut tout de même regretter que le jeu se cantonne toujours au schéma :  métro, explorer le point A, tuer tout le monde, revenir au métro -oh ta gueule- et repartir pour le point B etc...Cela entraîne des allers-retours pénibles, d'autant plus que Jackie se déplace à la vitesse d'une limace sous valium. Vous pouvez imaginer ce que ça donne dans les rues désertes de Chinatown. Et ce ne sont pas les quêtes secondaires ennuyeuses et répétitives qui arrangent l'affaire.

INTO THE DARK. The Darkness ne réinvente pas le fps mais bénéficie des qualités propres au genre. Des combats intenses, une panoplie d'armes et de pouvoirs très correcte ainsi qu'une immersion bien maitrisée. Sur ce point le HUD se fait discret : minimaliste et masqué instantanément, les têtes monstrueuses qui apparaissent à chaque transformation servant d'indicateur de réserve d'ombre (le mana du Darkness), tandis que l'écran rougit et le son s'étouffe à mesure que l'on subit des dégâts. Egalement, si le body awareness est agréable, le motion blur l'est beaucoup moins. Floutant l'écran au moindre mouvement, il m'a souvent filé la gerbe et fatigué les yeux. Je peux dire que l'on s'y fait à la longue mais ça reste gênant, surtout lorsque le blur est sensible à ce point.
A part ça l'ambiance est l'un des gros points forts du soft. Le contraste entre obscurité et lumière est très réussi, rendant les environnements bien glauques et finalement l'ambiance colle très bien à l'univers sombre du comics. Les animations ne sont pas dégueulasses, quoiqu'un peu rigides, et les doublages ont bénéficiés d'un soin particulier (mention spéciale pour le Darkness, interprété par Mike Patton), ce qui mérite d'être souligné quand on voit la qualité des doublages en général dans les jeux. A l'inverse les animations faciales sont complètement à la ramasse. Les personnages n'ont aucune expression et leur visage est constamment figé quoiqu'ils disent ou qu'il se passe. Enfin la durée de vie est assez courte : comptez moins de dix heures en moyenne, soit environ trois si Jackie se déplaçait à vitesse normale.

Wesh gros, bien ou bien ?
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CONCLUSION :

The Darkness est un bon fps. A l'action nerveuse et dynamique, il applique astucieusement ce qui est bon dans le genre. Dommage qu'il pêche par sa linéarité, ses inexorables allers-retours et ses animations en deçà de ce que l'on est en droit d'attendre. Quoiqu'il en soit les amateurs de shoots bourrins, de métal et de tout ce qui est true dark seront ravis.

NOTE : 7/10
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