13 novembre 2011

Outland

Test 360 :

Par Shinobi
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genre : action/plateforme
supports : Xbox360, PS3
prix : 800 MS

Il y a des gens comme ça, on a envie de leur faire des câlins. D'abord parce qu'ils sont mignons tout plein et aussi parce qu' ils dégagent une étrange impression de familiarité. Mais on ne leur fait pas de câlin car on ne les connait pas. Outland c'est pareil, on ne le connait pas et pourtant, on a l’impression de l’avoir déjà vu quelque part... Alors, on lui a déjà claqué la fesse à Outland ou pas ?

OUTLAND'O BLOOM
Youpi tralala je cours dans les bois
Vous êtes victime d'hallucinations. Arrêtez de râler c'est comme ça. Sauf qu'au lieu d'arrêter les champi, vous avez préféré vous retirer dans la forêt pour aller méditer comme un gros hippie. Et preuve que les choses sont bien faites, il s'avère que vous êtes l'avatar d'un héros des temps anciens qui a jadis latté la gueule de deux divinités jumelles, qui après avoir créé le Monde n'ont rien trouvé de mieux que de le détruire. Mais l'histoire n'est qu'un éternel recommencement et il semble que la prison dans laquelle vous les aviez enfermées se fragilise et l'affrontement est inévitable.
Bref c'est la grosse hallu et vous allez donc devoir retrouver les capacités du héros en parcourant plusieurs régions, divisées en tableaux. L'exploration s'effectue comme un Castlevania, c'est à dire qu'au fur et à mesure que l'on acquerra des compétences les zones qui nous étaient inaccessibles pourront être visitées, de mêmes pour les énigmes et passages secrets nécessitant des compétences spéciales. 
Ceci n'est pas un mini-jeu de taquin
Le joueur a tout intérêt à revenir sur ses pas pour débloquer des bonus et explorer à fond tous les niveaux. Cependant la carte du monde, très sommaire et pas très utile dans la mesure où seules les stations de téléportation sont visibles, oblige le joueur à cavaler un peu plus pour retrouver des tableaux précis. Mais à force d'exploration on comprend comment certains tableaux sont reliés aux autres et on parvient tant bien que mal à se repérer.

OUTLAND EST VOLANT
Que vous soyez en bleu ou rouge, mort, vous êtes vert
Outre la capacité à sauter de murs en murs, l'avatar pourra au fil du temps faire des roulades, charges, améliorer son panel d'attaques et surtout maîtriser les pouvoirs de la pureté (bleu) et de l'obscurité (rouge), soit les attributs de chacune des divinités jumelles et l'essence de toute chose dans ce monde. 
Si le jeu mélange action et plateforme exactement à la manière d'un Castlevania ou Flashback, le tout s’articulera autour de l'alternance entre les deux couleurs. Dans le monde d'Outland, tout est soit pure, soit obscure, et il en de même pour le héros. S'imprégner de la couleur bleue permet d'être immunisé à celle-ci tout en étant vulnérable et hostile au rouge. Ainsi pour vaincre un ennemi, il faudra être de sa couleur opposée, et pour passer à travers un piège il faudra être de la même couleur. Cette bonne idée (piquée à Ikaruga) met en place de très bonnes phases de puzzles-plateformes et combats aux allures de casse-tête. On doit constamment alterner entre le bleu et le rouge au bon moment, afin de rendre matérielles telles plateformes ou passer les pièges qui mettront à rude épreuves vos réflexes de jedi. Les combats quant à eux sont très faciles. Seuls les affrontements contre les boss offrent un vrai challenge.
Si vous êtes daltonien, réglez votre télé.

Le gameplay est vu et revu mais ne gâche rien au plaisir. La difficulté n'est pas très élevée et l'on progresse tranquillement. L'ambiance zen rend les séances plutôt apaisantes, sauf quand il faudra passer à travers un piège bien vicelard, et les musiques minimalistes rappellent les cd de relaxation de Nature et Découvertes. Mais ne croyez pas que l'on s'endort hein, par moment vous allez quand même en baver, surtout contre certains boss. Ces derniers sont gigantesques et offrent une diversité bienvenue dans le gameplay qui a tendance à devenir un poil répétitif. La musique devient épique et nous indique qu'on n'est plus là pour rigoler. Alors il faudra ruser pour passer à travers les mailles des attaques tout en comprenant le point faible du bestiau.

Le tout est servi par une 2D aux animations ultra soignées et des graphismes magnifiques, rappelant le style graphique de Michel Ocelot. Jouant sur le noir et les couleurs vives, chaque monde a une ambiance et une touche particulière, s'inspirant tantôt de gravures de Grèce antique, tantôt aux arts mayas.
Malheureusement la durée de vie est en reste, à moins de passer du temps à tout explorer pour récolter les améliorations et objets, auquel cas comptez plus ou moins une dizaine d'heure pour en faire le tour.

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CONCLUSION

Pour le meilleur et le déjà-vu, Outland est un best-of de ce qui se fait en action/plateforme. Un peu de Prince of Persia, un peu de Castlevania, saupoudrez d'Ikaruga et l'on obtient un jeu qui, sans réinventer le genre, parvient à nous faire passer un moment agréable. Ce n'est pas le jeu du siècle, mais son style graphique et l'efficacité de son gameplay font que l'on aurait sincèrement tort de se priver. Mais comme elles le disent toutes, dommage que ce soit aussi court.

NOTE : 7/10
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